Après Vannes et Saint-Brieuc l’an dernier, la fac de médecine de Rennes-1 ouvre deux nouveaux sites délocalisés à l’IFSI (école d’infirmières) de Pontivy et au Centre hospitalier de Bretagne Sud (GHBS) à Lorient à la rentrée 2020. On pourra y suivre les cours de première année d’études de santé (Pass).

Les cours de Rennes en direct

Les étudiants suivront en direct les cours donnés sur le campus rennais par visioconférence. Et bénéficieront d’un tutorat par des aînés et des professionnels de santé.

Avec 1 350 inscrits en première année de médecine à Rennes, les élèves y suivent déjà des cours par visioconférence, les amphithéâtres ne pouvant accueillir tout le monde.

« Il s’agit juste de deux amphithéâtres supplémentaires », qui ouvrent à Pontivy et Lorient, présente le professeur Eric Belissant, doyen de l’université de médecine de Rennes.

« Avec des conditions d’études plus favorables qu’à Rennes, et une charge financière réduite pour les familles ». Les inscriptions se font en revanche toujours auprès de la fac de médecine de Rennes, via Parcoursup.

Élargir le profil des étudiants en médecine

En ouvrant ces sites délocalisés, l’université espère élargir le profil des étudiants en médecine. « Trop de lycéens se censurent », dans certains territoires, observe le doyen.

Sur l’ensemble du Centre-Bretagne, seuls 30 élèves s’inscrivent chaque année en première année de médecine à Rennes, 50 dans l’agglomération de Lorient. « On veut susciter des vocations », indique Eric Belissant, qui espère, d’ici 2 à 3 ans, avoir convaincu une centaine d’étudiants sur les sites de Saint-Brieuc et Vannes, une soixantaine à Lorient et une trentaine à Pontivy.

Contre la désertification médicale

À plus long terme, l’objectif est aussi de lutter contre la désertification médicale, notamment en Centre-Bretagne. En captant de futurs professionnels de santés issus du territoire, les élus espèrent qu’une partie s’y installera après leurs études.

Un moyen, aussi, pour les hôpitaux partenaires, le CHCB de Pontivy-Loudéac et le GHBS de Lorient, « de mieux se faire connaître auprès des étudiants », indique Marie-Hélène Aleman-Trévidic, de la commission médicale du CHCB.

Dernier avantage de ce dispositif : son coût, autour de 50 000 € par site, financé selon les villes par les Centres hospitaliers, les départements et la Région Bretagne.

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