Vie intercommunale,  Vie locale

Publié le mercredi 2 février 2022

Baud Communauté, Centre Morbihan Communauté, Loudéac Communauté, Oust à Brocéliande Communauté et Pontivy Communauté se sont réunis pour parler d’alimentation locale et des engagements pris en ce sens, avec comme ambition commune le « bien manger » et la mise en valeur de notre agriculture, force du territoire.

Ainsi que la Chambre d’agriculture de Bretagne en tant que partenaire.

 

 

« Actuellement, nous avons un constat que tout le monde a pu partager avec l’épidémie de COVID et la remise en question qu’elle apporte sur notre mode de fonctionnement : nous devons relocaliser notre manière de consommer pour être plus autonomes et réduire les émissions de Gaz à Effets de Serre.

Vous avez tous constaté ou entendu dire que les achats auprès des producteurs s’étaient démultipliés pendant les confinements. Les habitants ont eu l’envie de relocaliser leurs achats et se sont sentis rassurés sanitairement par la production locale.  C’est à nous maintenant collectivités locales de poursuivre cet élan et de relocaliser nos achats dans nos restaurations collectives, c’est-à-dire dans nos écoles, nos maisons de retraites, nos lycées, nos collèges ou encore nos hôpitaux, et de renforcer le lien entre les habitants et les filières alimentaires locales et de qualité.

Parallèlement à cette volonté, nous avons un objectif réglementaire qui s’est imposé dans nos cantines publiques depuis janvier 2022. Il s’agit de la loi EGAlim, promulguée le 1er novembre 2018, qui fixe, entre autres, l’objectif de 50% de produits de qualité et durables dont 20% de produits bios dans les restaurations collectives, et qui fixe également l’introduction de protéines végétales dans les repas.

C’est pourquoi, pour anticiper cela dès 2020, nous nous sommes engagés déjà ensemble dans l’émergence d’un Projet Alimentaire Territorial. Nous avons mis en place des forums de rencontres entre cuisiniers et producteurs et filières alimentaires locales, ainsi qu’un comité de l’alimentation. Nous avons également proposés des formations auprès des gestionnaires de cantines et aussi des cuisiniers.

 Ce sont en tout 59 restaurants collectifs qui ont participé aux différentes actions.
44 ont été particulièrement impliqués impactant plus de 5 000 convives.

Grâce à ce travail, nous avons obtenu de la part du Ministère de l’Agriculture, la reconnaissance officielle de notre Projet Alimentaire Territorial avec un soutien important du Plan France Relance. Grâce à ce budget, nous pouvons donner une impulsion supplémentaire à notre action.

A 5 Communautés de Communes, nous représentons un territoire très vaste de 110 communes et 180 667 habitants, si nous parvenons à multiplier nos achats locaux, nous consolidons l’économie locale en Centre Bretagne et donc nos emplois.

Nous sommes en milieu rural et nos cuisinières et cuisiniers sont souvent seul.es à gérer l’établissement. Ils ont besoin d’aide pour rechercher des produits locaux, proposer des plats avec des produits de qualité tout en limitant l’augmentation du prix du repas. Pour cela, ils peuvent proposer des menus végétariens, agir sur la réduction du gaspillage ou sur les techniques de cuisson. Mais tout cela doit aussi être expliqué aux parents et aux enfants, et nous serons là pour les aider. Un travail important doit également être réalisé sur la mise en réseau des différents acteurs locaux, et assurer une logistique pérenne entre producteurs et consommateurs.

Nous sommes réunis aujourd’hui pour concrétiser notre engagement et signer la convention de partenariat entre nos 5 Communautés de Communes et la Chambre d’Agriculture afin de mener à bien nos actions.

Bernard LE BRETON 
Président de Pontivy Communauté

Il y a une envie de consommer local et nous avons des producteurs disponibles pour vendre leurs produits localement.

Concernant la restauration collective, nous avons des producteurs expérimentés. Ces producteurs livrent des cantines depuis déjà plusieurs années et répondent aux exigences sanitaires. Ces producteurs sont prêts à augmenter leurs livraisons et d’autres sont prêts à se lancer dans ce nouveaux débouchés. En tout, nous avons une soixantaine de producteurs prêts à livrer vos cantines immédiatement. Que ce soit les petites restaurations collectives de 30 – 40 couverts où les plus grandes de 600 couverts par exemple.  Les réseaux de producteurs, les filières agri alimentaires sont aussi prêtes à jouer le jeu et sont en train de s’organiser pour vous livrer en direct des produits qui répondent à vos attentes. Enfin, les fournisseurs de repas préparés en cantine se tournent aussi vers les filières et les producteurs locaux. Certains depuis plusieurs années déjà.

L’offre est donc là dans presque tous les produits que vous souhaitez : produits laitiers, viande, légumes, pain, céréales, fruits….. Il suffit juste pour vous de la solliciter. Et pour nous, il s’agit de la structurer d’un point de vue logistique car la restauration collective est un marché spécifique qui demande aux producteurs de s’adapter.

Ce que nous vous proposons par cette action, c’est de vous mettre en lien.

Des producteurs s’organisent aussi pour développer les productions de légumineuses alimentaires locales (qui ont une forte teneur en protéines comme les lentilles, pois secs..). Cette offre va pouvoir répondre au menu végétarien et ainsi vous permettre de pouvoir dégager les montants nécessaires à de l’achat de viande qualité pour les autres repas de la semaine.

Ce sera une fierté pour nous le monde agricole de pouvoir nourrir les enfants, et les habitants de notre commune, de notre territoire.

Pour que les cuisiniers des cantines aient un interlocuteur direct qui connaisse leurs problématiques, nous avons embauché, grâce au plan de relance, Stéphane SOUNDRON en tant que coordinateur alimentaire. Sa mission est d’être à 100% dédié au PAT de Bretagne Centre. Il sera également accompagné par les chargés de mission des Communautés de communes assurant le suivi du plan d’actions sur leurs territoires respectifs.

Chambre d’agriculture de Bretagne

La loi EGalim :
La loi demande d’introduire 50% de produits durables et de qualité dans la restauration collective. Pour que vous puissiez identifier ce que l’Etat entendait par produit de qualité, une liste officielle des labels a été faite. A l’intérieur, vous y retrouvez tous les produits bios qui doivent représenter 20% de votre approvisionnement.
Les autres 30% sont les produits sous cahier des charges comme le label rouges, les AOC, les IGP, les HVE par exemple…
Après, il reste les 50% restants sur lesquels vous vous approvisionnez comme vous le souhaitez. Mais ce que nous demandons aux communes, c’est de ne pas rompre un contrat avec un producteur sous prétexte qu’il ne rentre pas dans EGAlim. En effet même si il n’a pas de labels vous pouvez continuer à travailler avec lui. C’est important de le dire car on a déjà des retours de producteurs qui perdent leur contrat.

 

 

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